1993 / Les Disparus

Diffusion

Créé le 12 Octobre 1993 au
Cargo – Grenoble.

En tournée au TNP – Villeurbanne et
au Centre Georges Pompidou – Paris dans le cadre du
Festival d’Automne.

Distribution

Scénographie, mise en scène et lumières : Bruno Meyssat

Avec : Christine Bertocchi,
Geoffrey Carey, Philippe Cousin,
Elisabeth Moreau,
Jean-Michel Rivinoff,
Viviane Serry, Pierre Sikirdji.
Assistants à la mise en scène :
Jean-Michel Rivinoff , Bertrand Lombard
Costumes :
Dominique Vial
Régie générale :
Gilbert Morel
Régie plateau et construction :
Christian Pouchard
Régie Lumière :
Claude Husson
Régie Son :
Jacques Berne

Un spectacle Théâtres du Shaman.
En coproduction avec Le Cargo – Grenoble et avec le soutien de la fondation « Beaumarchais ».

Avec la participation des équipes techniques du Cargo/Maison de la Culture de Grenoble, l’aide technique du TNP, Villeurbanne et de la société Miko.

Présentation

Il existe une zone entre théâtre et documentaire.
Toute trace contient l’original, mais jusqu’à quelle quantité ?

Pour la première fois, l’origine (le thème) d’un spectacle du Théâtre du Shaman sera un fait historique, daté.

On peut retrouver dans une bibliothèque un quotidien de l ‘époque qui en parle, des gens de par le monde ont été concernés par cette catastrophe de près ou de loin et vivent encore, ils attestent que cet inconcevable a eu lieu.
Aussi, le travail de préparation a été de se mettre en contact réel avec quelques-unes de ces survivances, d’aller là où elles se trouvent. Nous ne pouvons espérer réaliser des « scènes » qui soient ressemblantes ou qui sollicitent le spectateur par leur « vérité » ; ce serait déplacé, odieux.

Ce que nous tentons, en revanche, est un travail sur les liens qui existent en chacun de nous, avec cette tragédie (acteurs d’abord, puis spectateurs).

La disparition du Titanic après sa collision avec un iceberg, comme une scène primitive, agit sur nous dans une dimension inconsciente, de l’ordre du secret, car ici sont sollicitées des forces et des situations originelles.

Une telle irruption de la violence et de la fatalité force aussi à une méditation sur notre résidence dans le temps et dans l’espace. Elle atteste l’épouvantable élasticité des repères de la vie.

Le Titanic est la présence d’une absence considérable.

C’est la place vide sur les draps du dormeur en allé, le verre de vin inachevé sur la table, la chaîne du chien posé sur l’herbe, l’outil abandonné dans un champ, les vêtements d’un mort dans l’armoire… À Chacun cette bouche d’ombre dit une parole personnelle car nos jours sont faits d’enfouissements et nous vivons parmi leurs indices.

Presse

Journal de Genève

Par Sandrine Fabbri
19 octobre 1993

Au large du souvenir

Grenoble

Par Philippe Gonnet
13 octobre 1993

La Vision de Meyssat