1992 / Passacaille

Diffusion

Créé le 1er Juin 1991 au festival Théâtre en Mai – Dijon.

En tournée au Cargo – Grenoble, Théâtre des Ateliers – Lyon, Festival International du Caire – Egypte.

En tournée au Cargo – Genoble,
au Théâtre Gérard Philippe – Villeurbanne,
au Festival Santarcangelo – Italie,
au Théâtre de la cité Internationale – Paris,
à l’espace Planoise – Besançon,
au Théâtre Municipal – Tournon,
a la Chartreuse – Festival d’Avignon,
au Festival du Théâtre Français-Saarbrücken/Allemagne,
à la Biénnale Jeune Public – Lyon,
au Festival Mimos – Perigeux.

Distribution

Conception et mise en scène : Bruno Meyssat

Avec :
Philppe Cousin, Elisabeth Moreau
et Geoffrey Carey

Scénographie : Bruno Meyssat, Philippe Cousin et Robert Goulier
Collaboration chorégraphique : Bertrand Lombard
Régie Générale : Robert Goulier
Réalisation son :
Frantz Parcy et Jacques Berne
Lumières : Bruno Meyssat
Régie Lumière :
Albert Lesueur et Claude Husson
Costumes et objets :
Dominique Vial, Claude Meyssat

Un spectacle Théâtres du Shaman.
En coproduction avec le Cargo – Grenoble et avec le soutien de la salle Gérard Philippe et du TNP – Villeurbanne et avec le concours de l’ADAMI.

Présentation

Trois suites visuelles avec intermèdes pour un, deux, trois acteurs, douze échelles de bois, des chapeaux, des carillons, des béquilles de chantier, une armoire tournante sur linoléum… Les suites sont jouées : SERIOSO, AGITATO, LARGO. Les intermèdes sont joués : PRESTIGITATO.

Ces trois suites visuelles s’éclairent l’une l’autre. Certaines séquences se répondent ou se réitèrent de manière altérée, ainsi que des phrases musicales ou des souvenirs resurgis d’une archéologie de sensations et d’images.

Ce spectacle inaugure une nouvelle voie pour le théâtres du Shaman de Bruno Meyssat. En effet, Passacaille ne tire pas son inspiration d’un thème, d’un texte dramatique ou d’une fable mais se déplie, pour ainsi dire, à partir d’un vocabulaire singulier.

Ce vocabulaire s’est constitué à partir de matériaux scéniques hétérogènes dont l’acception ou le rejet par Bruno Meyssat et ses acteurs fut de l’ordre de l’intuition.

Il ne s’agit pas d’une peinture « sur le motif » mais d’une peinture qui trouve son sujet en elle-même, en observant tout ce qui insiste et veut apparaître pendant le travail.

Au fil des répétitions se révéla ainsi un paysage, on pourrait dire « un site », où apparut d’abord une destinée, une figure du nom d’André Costas, dit Dédé, bricolier de son état. Cet homme du siècle passé sait aussi bien vendanger, que réduire une fracture, enterrer les morts qu’accoucher les vivantes, greffer les arbres, prédire le temps qu’il fera ou trouver des sources.

Avec lui un décor n’est plus un décor mais un lieu murmurant, remuant, tout feuillu de pensées secrètes. Les objets et les meubles ont des comportements.
La vie s’y déploie sans nous, indifférente à nous comme le ressac ou la vie des chats.
Ainsi, il pleut sur un pré, la foudre tombe, une congère s’effondre, une brise courbe un champ de luzerne sans qu’il soit besoin d’un témoin.

Dans son monde Dédé convoque deux autres figures : Zizette : épouse ou sœur, et Grégoire : un autre homme qui n’est pas sans lui ressembler.

Passacaille tente de faire entendre par les yeux, de faire ressentir l’accord, de type musical, de deux évènements visuels simultanés, alors que notre regard, indifférent aux troubles sympathies des choses vues, a pour usage de les disjoindre.

Que celui qui regarde et entend puisse alors palper l’invisible.

Presse

Le Monde

Par Bernadette Bost
22 Janvier 1992

Le Musée des sensations

Libération

Par René Solis
12 Juillet 1992

Le Son des Choses